Enquête Ipsos : la pratique sportive s’intensifie en France

L'étude révèle que 71 % des Français pratiquent actuellement une activité sportive, soit le taux le plus élevé enregistré depuis 2012 et une progression de trois points par rapport à 2023. Cependant, des disparités géographiques subsistent : la moitié sud du pays affiche une pratique plus importante (75 % en Occitanie, 76 % en Auvergne-Rhône-Alpes, 74 % en PACA), contre 64 % dans les Hauts-de-France et 68 % en Normandie.
En moyenne, les Français consacrent 4,4 heures par semaine à leur activité physique, avec une variation selon les âges : les seniors (60 ans et plus) y dédiant en moyenne 5 heures hebdomadaires. Fait notable, le temps moyen consacré au sport a doublé entre 2015 et 2024.
D'après l'étude, les pratiquants consacrent en moyenne 304 € par an à leur activité sportive, soit une augmentation de 20 € par rapport à 2023. Cette dépense s'inscrit dans un contexte où 60% des pratiquants optent pour des activités en extérieur (course, vélo), 46% s'exercent à domicile ou via des plateformes en ligne, et 23% fréquentent des salles de sport.
Car l'enquête révèle aussi la diversité du type d'activités pratiquées. On constate une répartition équilibrée des types d'activités : 47 % des sportifs pratiquent un sport intense (course à pied, sport collectif, vélo), 42 % optent pour des activités mixtes, et 35 % se tournent vers des pratiques douces (yoga, stretching, Pilates).
Les français associent aujourd’hui très largement le sport à la santé
La perception du sport a fortement évolué. 57 % des Français voient le sport comme un moyen de préserver leur santé, 48 % l'associent à la forme physique, et 44 % à un bien-être général. En revanche, la compétition attire moins : seulement 7 % des pratiquants cherchent à se dépasser et 4 % font du sport pour la compétition.
Les Jeux de Paris 2024 ont eu un impact positif sur la pratique sportive : 27 % des Français affirment faire plus de sport qu'auparavant, et 26 % se sont initiés à une nouvelle discipline suite à l'événement.
Face aux restrictions budgétaires annoncées, les avis des Français sont partagés. 25 % jugent ces restrictions regrettables, tandis que 32 % estiment qu'elles imposent des choix difficiles au mouvement sportif. 22 % pensent que cette situation pourrait encourager un nouveau modèle de financement, ouvrant ainsi la voie à plus d'implication du secteur privé.
L’accès au sport est encore un obstacle
Parmi les non-pratiquants, les principaux obstacles restent le manque d'intérêt pour le sport, cité par 47 % des personnes interrogées. Le manque de temps est mentionné par 31 %, tandis que des problèmes de santé ou l'âge sont évoqués par 26 % des répondants. Le coût constitue également une barrière, un non-pratiquant sur cinq estimant que l'accès au sport est trop cher. Enfin, le manque d'infrastructures adaptées est également souligné : parmi les 29 % de français non pratiquants, une personne sur cinq déclare n’avoir pas pu inscrire leurs enfants à une activité sportive en club car il n’y avait plus de place.