"Le sport n’est pas qu’une passion, c’est un moteur pour l’innovation"
« Les Jeux de Paris 2024 ont prouvé que le sport peut véritablement transformer une société. Mais aujourd’hui, c’est à nous de continuer sur cette lancée. Le sport, ce n’est pas juste une passion. C’est un moteur pour l’innovation, pour l’inclusion et pour la transition écologique », déclare Cédric Roussel, délégué ministériel à l’économie du sport et aux Jeux Olympiques et Paralympiques au sein du ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, en introduction de Think Sport 2024, événement organisé par News Tank à l’Hôtel des Invalides (Paris VIIe), en partenariat avec le CIC, le 03/10/2024.
« Mon travail, c’est de faire en sorte que les événements sportifs laissent une empreinte durable. Créer des moments forts, c’est bien, mais anticiper ce qu’ils apporteront dans 10, 20 ou 30 ans, c’est encore mieux. Je vous le dis clairement : les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ne sont pas une simple vitrine sportive. Ils sont un véritable outil de transformation pour notre société », indique Cédric Roussel en ouverture de la huitième édition de l’événement annuel organisé par News Tank depuis 2017. 280 participants se sont inscrits à cet événement.
Si nous sommes réunis, c’est parce que le sport, au-delà de la passion qu’il suscite, a une capacité incroyable : celle de transformer nos vies, nos territoires et notre économie.
Quelques chiffres parlants : 144 000 entreprises, 71 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 2,6 % du PIB. En clair, cela représente autant que le secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Vous imaginez sa portée économique ?
« Avec les Jeux de Paris 2024, nous avons franchi un cap »
Ils transforment l’économie, la société et l’image internationale de notre pays. Avec les Jeux de Paris 2024, nous avons franchi un cap encore plus grand : une transformation durable qui va bien au-delà de la compétition sportive.
Think Sport 2024 nous donne l’occasion de parler de l’impact concret des grands événements sportifs. D’abord, les infrastructures. Nous ne voulons plus d'“éléphants blancs” après les Jeux. Ces infrastructures doivent servir durablement aux populations. Le Village des athlètes (en Seine-Saint-Denis), par exemple, va se transformer en un quartier durable, avec des logements et des services publics qui resteront après les Jeux.
Les grands événements sont aussi un levier formidable pour le tourisme. Pendant les Jeux de Paris 2024, la France a accueilli 16 millions de touristes, dont 4 à 5 millions spécifiquement pour les compétitions. Les premières évaluations montrent que les nuitées françaises ont augmenté de 12 % et celles des visiteurs internationaux de 16 %.
Pour maintenir cette dynamique, il est essentiel d’innover, de moderniser et d’anticiper l’avenir. C’est dans cet esprit que nous avons lancé un nouveau contrat pour la Filière Sport, avec une feuille de route concrète et ambitieuse. Nous allons adapter le sport aux enjeux environnementaux, promouvoir le « Fabriqué en France », et soutenir l’innovation, notamment la SportTech et l’esport.
Ensuite, il y a la modernisation des infrastructures sportives. Aujourd’hui, les collectivités territoriales investissent 12,59 milliards d’euros par an dans le sport. Ce sont elles qui portent les efforts de rénovation et d’adaptation aux enjeux écologiques. Le soutien des collectivités est essentiel si nous voulons que les équipements de demain soient durables et accessibles à tous.
Cédric Roussel, délégué ministériel à l’économie du sport et aux Jeux Olympiques et Paralympiques, lors de Think Sport 2024, à l’Hôtel des Invalides le 03/10/2024