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21/05/2024  |  Economie

3 euros de recettes pour 1 euro de dépense publique

Le comité d’organisation a présenté les résultats d’une nouvelle étude d’impact, portant sur la période 2018/2034.

Les retombées économiques attendues sont de 9 milliards dans le scénario médian retenu, avec une estimation basse de 6,7 milliards et haute de 11,1 milliards.

Avec 500 millions de dépenses publiques dans l’organisation et 2,5 milliards d’investissements publics dans les infrastructures, l’effet de levier est donc de 3 soit 1 € d’argent public dépensés pour 3 € de recettes.

« L’impact économique est un surcroît d’activité généré du fait de l’organisation et de l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques » a précisé Christophe Lepetit, responsable des études économiques au Centre de Droit et d’Economie du Sport de Limoges (CDES), en charge de l’estimation, la seconde après celle réalisée en 2016 pour le dossier de candidature.

« Ce n’est pas une étude de la rentabilité qui demande un examen des coûts et des bénéfices sociaux et environnementaux » a souligné l’économiste.

Ces retombées concernent la construction (2,5 milliards), l’organisation (3,8 milliards) pour qui les chiffres sont connus à partir des données de Paris 2024, de la Solideo en charge de la construction des ouvrages et du CIO.

En revanche, les retombées du tourisme constituent seulement une estimation à 2,7 milliards, l’évènement n’ayant pas encore eu lieu et les effets se mesurant sur plusieurs années. Elle a été évaluée en rétractant des dépenses globales la part des retombées économiques touristiques habituelles sur la période des épreuves.

Il faudra attendre les études post JOP, menées par la délégation interministérielle aux JOP (Dijop), pour mesurer exactement le poids des retombées économiques des visiteurs, détenteurs on non de billets.

Au global, Paris s’attend à recevoir 16 millions de visiteurs durant les JOP, dont 2 millions de visiteurs internationaux.

Pour la première fois dans l’histoire des JO, le comité d’organisation et le comité international olympique ont travaillé ensemble avec le support du CDES pour établir une méthodologie rigoureuse et reproductible des retombées économiques qui permettra à l’avenir des comparaisons fiables entre les villes hôtes. La pérennité des JO d’été passe également par ce biais.

« Les JOP vont rassembler 4 milliards de téléspectateurs soit la moitié de la planète » a rappelé Olivia Grégoire, la ministre du Tourisme qui y voit un formidable levier de promotion pour la France, numéro 1 mondiale, avec 100 millions de visiteurs par an.

Les JOP auront permis à de très nombreuses entreprises, et particulièrement des TPE / PME (75 % des entreprises ayant contracté avec le COJP), de croître en remportant des appels d'offres et d'acquérir une labellisation utile pour de futurs développement. Cela concerne également des entreprises de l'économie sociale et solidaire, conciliant utilité sociale et performance économique.

« Le soutien de Paris 2024 pour lancer le programme « ESS 2024 » a été déterminant pour mobiliser les structures de l’ESS et faire en sorte qu’elles se sentent légitimes pour répondre aux appels d’offre des Jeux» était heureux hier de revendiquer Nicolas Peyronnet, le directeur du programme ESS 2024.

« Les équipes d’ESS 2024 ont sillonné toute la France pour, non seulement valoriser ces opportunités de marchés, mais aussi et surtout pour accompagner ces acteurs économiques, les accompagner dans leurs réponses, les former, leur proposer de se regrouper quand cela était nécessaire… Résultat : plus de 500 d’entre elles ont été retenues sur les marchés des Jeux. Les entreprises de l’économie sociale et solidaire sont capables de répondre aux enjeux des grands événements » a t-il lancé, prenant date pour les années futures.

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