Aux paralympiques, le matériel un allié indispensable
« Vous, les joueurs de tennis fauteuil, vous êtes des Charlots !» Cette pique entendue lors des jeux paralympiques de Pékin 2008, Stéphane Houdet l’a toujours en tête. « Ce sont les para-cyclistes qui nous chambraient ainsi, se rappelle le triple champion paralympique en double. Ils nous disaient que nous faisons attention à nos raquettes, à nos cordages, mais que nous ne connaissions rien aux fauteuils ». Cette taquinerie n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. « J’ai écouté, pris des notes, et dès mon retour en France j’ai contacté des chercheurs et réuni un collège d’experts,» raconte-t-il.
En handisport, la performance sportive doit parfois se conjuguer avec la haute technologie. Un fauteuil de compétition, pour la course ou le tennis utilise les mêmes matériaux qu’en formule 1 ou en cyclisme. Les prothèses de jambes utilisées par les athlètes sortent du bureau d’études d’Airbus suite à un accord avec l’Agence Nationale du Sport. « Il y a eu beaucoup de travail réalisé sur le matériel, car s’il est basique c’est moins opérationnel, reconnait Claude Onesta le patron du haut niveau. Le travail avec Airbus a été réalisé de manière individualisé sur un certain nombre d’athlètes Ces petits éléments mettent l’athlètes en confiance. C’est que l’on appelle les gains marginaux »
Dimanche 1er septembre, c’est dans un fauteuil quasiment prototype en carbone que Stéphane Houdet a remporté son match d’entrée dans le tournoi individuel paralympique. « Je travaille beaucoup, je regarde, j’écoute, explique le tennisman. Là, je suis avec des spécialistes du caoutchouc, et on a trouvé de nouvelles applications ». Son objectif est de créer le fauteuil de tennis le moins lourd au monde : 6,2 kilos. « Je suis tout près, je continue à travailler,» lâche Stéphane Houdet qui pourrait bien en profiter pour Los Angeles 2028.
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