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Au-delà des contraintes, les opportunités de la transition écologique

20/06/2023
Table ronde sur les défis et opportunités du développement durable et de la transition écologique dans le secteur sport & cycle en présence de Clara BERMANN, Responsable affaires publiques et développement durable Decathlon, Pierre GOGIN, Président de la commission développement durable de l'USC, Laurent MARCHAL, Fondateur et CEO Oxygène et Yves WEBER, Responsable Europe de l’Ouest AMER SPORTS.

« On ne peut plus envisager le moindre investissement sans un tropisme environnemental. C’est la responsabilité de tout le monde mais ce sont des chantiers gigantesques » a rappelé en ouverture de cette table-ronde Pierre GOGIN président de la commission Développement durable de l’USC. « La commission Développement durable de l’USC est là pour aider les entreprises à plusieurs niveaux : 

  • Promouvoir les initiatives vertueuses qui sont réalisées par les entreprises
  • Les aider dans la mise en œuvre des dispositions légales et réglementaires
  • Travailler avec les différentes parties prenantes pour la mise en œuvre de ces dispositions
  • Initier des actions collectives remarquables comme le programme CEE Velogistic »


Des entreprises qui agissent

« Au sein du groupe AMER sport, chaque marque conserve son propre ADN mais un comité RSE a été créé au niveau mondial avec des minima à atteindre par l’ensemble des marques. » a expliqué Yves WEBER en donnant quelques d’actions menées par les marques du groupe. Arteryx a ainsi décidé de construire dans tous ses pays d’intervention des ateliers de réparation des produits ; Peak Performance démarre la vente de produits usagés dans ses boutiques avec des retours très encourageants. « Chaque marque est pilote dans un domaine et ensuite les autres peuvent s’approprier ces idées. »

L’éco-conception est également un axe de travail important pour le groupe AMER : « La demande est double, précise Yves WEBER. Les consommateurs nous le demande et dans le sport ils sont encore plus sensibles. Mais nos salariés sont également demandeurs notamment lorsque nous recrutons de nouveaux talents. »

Chez Decathlon, l’Économie circulaire est clairement perçue comme une source de nouvelles opportunités. « Auparavant le sportif rentrait en magasin pour acheter un produit et il repartait rappelle Clara BERMANN Responsable affaires publiques et développement durable. « Aujourd’hui la place du magasin et de l’entreprise a changé. Si le client souhaite acheter un vélo pour sa fille qui a grandi, Decathlon va proposer la reprise de son ancien vélo contre rémunération ce qui augmentera son pouvoir d’achat. Le client pourra également être dirigé vers un vélo d’occasion s’il souhaite privilégier une consommation plus responsable. Decathlon pourra aussi proposer un modèle de location pour accompagner la croissance de la jeune fille. En définitive, c’est une vraie adaptation du modèle de l’entreprise pour répondre aux nouvelles attentes du consommateur. »

Ne pas perdre le consommateur

Pour Yves WEBER néanmoins, la réglementation environnementale présente des contraintes fortes lorsqu’elle se limite à l’échelon national. « Lorsqu’une qu’une réglementation implique le marquage du produit on ne peut pas l’appliquer uniquement pour la France. Le marquage est fait très en amont pour l’ensemble de nos marchés (norvégien, brésilien…). Pour éviter la démultiplication des marquages et labels nous sommes vraiment demandeurs d’une harmonisation a minima au niveau européen pour faciliter la vie des producteurs et éviter de perdre le consommateur. »

Ne pas perdre les consommateurs, c’est également l’un des défis majeurs de Decathlon dans la mise en œuvre des différentes filières REP. « Entre la filière REP ASL qui concerne le matériel et la filière TLC pour les chaussures et le textile nous avons décidé de lancer une expérimentation dans certains magasins avec 2 bacs explique Clara BERMANN. Le premier pour tout le matériel et le deuxième pour tout le textile. L’objectif est de ne pas décourager le consommateur. Ensuite c’est nous qui prenons en charge le renvoi dans la bonne filière pour faciliter la vie du consommateur. »

Vers un indice RSE « sport & loisirs »

La RSE est également un autre domaine dans lequel les entreprises vont devoir s’investir notamment en vue de l’application de la directive CSRD, relative aux obligations d’information en matière de durabilité. C’est dans ce contexte que l’USC s’est rapprochée du cabinet Oxygène représenté sur cette table ronde par Laurent MARCHAL son fondateur. « L’objectif est de créer ensemble un indice « sport& loisirs » qui compile une vingtaine d’indicateurs sur les champs environnement, social et gouvernance auxquels s’ajoutent des indicateurs spécifiques par collège d’appartenance des entreprises adhérentes de l’USC ». L’indice sera donc spécifique à chaque entreprise et évolutif en fonction de son niveau d’avancement sur chaque indicateur. « Finalement cet indice aidera l’entreprise dans le respect de ses obligations en matière de reporting. Il donnera également accès à des données sur le volet sous-traitance, le suivi des nouveaux critères des marchés publics et sur les relations avec les banques qui intègrent de plus en plus de critères environnementaux dans leur choix d’accompagnement. »

Ecouter l'intégralité de la table ronde

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