Commerces de sport fermés : l’USC écrit à Emmanuel Macron
Une pratique encouragée… sans possibilité de s’équiper
Depuis le 18 mars dernier, les piscines et gymnases sont accessibles aux scolaires ; les associations sportives sont autorisées à poursuivre leurs activités en extérieur pour les mineurs ; enfin, le Premier Ministre a invité les Français « à prendre l’air » et « à faire du sport en extérieur ».
Autant de messages encourageants qui redonnent à la pratique sportive la place qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’occuper : une activité essentielle pour bien des Français, en particulier en cette période de crise.
Pourtant, les commerces d’articles de sport sont, quant à eux, contraints de baisser le rideau dans les territoires confinés. Il est donc désormais possible de courir dans un rayon de 10 km… mais pas de s’équiper en chaussures de running. Un enfant peut reprendre la natation à l’école… mais ne peut pas se procurer de maillot ou de bonnet de bain. Un adolescent peut reprendre ses entraînements de football… mais tant pis pour lui s’il ne retrouve plus ses protège-tibias…
Un nouveau coup dur pour le secteur
Dans un courrier adressé au Président de la République, Jérôme Valentin et Virgile Caillet, Président et Délégué général de l’UNION sport & cycle soulignent que « ces arbitrages incompréhensibles viennent s’ajouter aux difficultés que connaissent les associations sportives, qui subissent une importante perte de licenciés, les acteurs industriels et les commerçants de la montagne, qui viennent de connaître une saison fantôme, et les salles de sport, fermées depuis maintenant 9 mois. Cette filière, par la voix de l’UNION sport & cycle, sollicite ainsi votre soutien pour venir en aide à un secteur en grande difficulté. »
Ils mettent également en avant l’importance stratégique de ces premières semaines de printemps pour les magasins de sport : « ces commerces, déjà fermés administrativement de mars à mai 2020, réalisent au printemps une part considérable de leur chiffre d’affaire. D’autres commerces bénéficient aujourd’hui d’une ouverture pour cette même raison de bon sens économique. » Une référence implicite aux fleuristes ou encore aux chocolatiers, dont l’activité se poursuit en raison de cette saisonnalité.
Le click and collect, une fausse bonne idée
La possibilité de mettre en place le « click and collect » est souvent mis en avant par le Gouvernement lors des récentes discussions. Ce dispositif permettrait aux commerces de poursuivre leur activité dans le strict respect des mesures sanitaires. Un argument contesté par Jérôme Valentin et Virgile Caillet qui, dans cette même lettre, rappellent au Président de la République que « l’année dernière, les entreprises de la filière avaient tenté de mettre en place ce dispositif, mais il n’avait représenté qu’entre 5 et 7% du chiffre d’affaire habituel. Il en va de même pour la vente sur rendez-vous, inadaptée pour le commerce de sport, qui nécessite de la vente assistée et spécialisée. »
Enfin, le Président et le Délégué général de l’UNION sport & cycle rappellent qu’il est tout à fait possible, pour les commerces d’articles de sport, d’ouvrir dans des conditions rigoureusement respectueuses des consignes sanitaires, leur surface moyenne n’étant que de 800m², et ne dépassant pas les 300m² pour les commerces spécialisés.
Une campagne digitale dédiée
Illustration de l’incongruité de la situation. Les piscines rouvrent pour les mineurs et les scolaires et c’est une formidable nouvelle tant le sport est essentiel pour les enfants. Mais alors pourquoi fermer les lieux ou l’on peut acheter un bonnet, des lunettes, 1maillot ? ? https://t.co/hk1xJPnufU
— Virgile CAILLET (@VirgileCaillet) March 25, 2021