La contrefaçon n’est pas un adversaire, c’est un ennemi.
Dans toute l’Union européenne, la contrefaçon créé des pertes de 6,7Mrs€ de recettes par an, et 38 000 emplois. Pour les articles de sport, la contrefaçon coûte 850 millions d’euros par an aux fabricants, ce qui représente 11% de leur marché. Selon un rapport[1] de l’EUIPO, la France serait le pays le plus impacté, avec un manque à gagner évalué à 143,3M€ par an, loin devant son dauphin l’Autriche à 107,2M€.
Ces produits arrivent à convaincre les jeunes, conscients où non de l’authenticité des produits qu’ils achètent – 10% des européens âgés de 15 à 24 ans déclarent avoir déjà acheté consciemment un article de sport contrefaisant ; tandis que 37% des 15-18 ans en France ont déjà acheté une contrefaçon sans s’en rendre compte.
Il convient d’appeler à la prudence lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, événement propice à la vente de produits contrefaisants, non contrôlés, dangereux pour la santé et pour l’environnement, pouvant provenir de réseaux criminels voir terroristes.
Des actions sont menées sur le territoire français et européens.
En Union européenne, a par exemple été mis en place l’Opération Fake Star, ciblant la contrefaçon des articles de sport et les produits de luxe. Cette opération a permis la prise d’1,1 millions d’articles de sport contrefaisants estimés à 120M€, ainsi que l’arrestation de 264 individus.
En France, plusieurs actions sont menées à différentes échelles. L’Union des Fabricants (UNIFAB), association de lutte anti-contrefaçon, comprenant 200 membres, organise chaque année des campagnes de sensibilisation auprès des consommateurs, et aide à la coordination entre les administrations et les marques. Des opérations coup de poings sont également menées au sein de zones sensibles – puces de Saint-Ouen, marché de Vintimille, afin de fermer les espaces de ventes de produits contrefaisants.
La sensibilisation des consommateurs, le durcissement des sanctions à l’égard des contrefacteurs, la coordination européenne et internationale, la sensibilisation des plateformes digitales sont d’autant de solutions à pousser pour endiguer le problème de la contrefaçon. L’UNION sport & cycle suit de près ces sujets qui concernent au premier lieu ses adhérents.
[1] Foul play: The high cost of IP infringement in sports, EUIPO
La campagne de communication destinée aux consommateurs, "la contrefaçon c'est bidon", lancée jeudi dernier, par l’Unifab, démontre bien l’étendue des produits touchés. Elle permet une sensibilisation accrue, et une information claire, destinées à éviter que les potentiels acheteurs ne se fassent duper, car sur le territoire, 34% des consommateurs ont déjà acheté une contrefaçon en pensant que le produit était authentique, selon un sondage IFOP.