Une rentrée sous tension pour les entreprises du secteur du sport.
Entre tempête politique, contexte économique incertain et la parenthèse enchantée des Jeux Olympiques, la rentrée est sous tension pour les entreprises du secteur sport.
Le contexte économique présente quelques signaux encourageants, notamment une inflation passée sous la barre des 2 %. Rappelons que cette inflation largement attribuable à la guerre en Ukraine et à la crise énergétique a lourdement affecté les ménages. En l'espace de trois ans, le prix des biens alimentaires a augmenté de 20 % et celui de l'énergie de 40 %, plongeant le moral des ménages dans une situation difficile. Selon l'indice de confiance à long terme de l'INSEE, ce moral est actuellement inférieur de 10 % à sa moyenne de long terme. Le pouvoir d'achat, quant à lui, stagne depuis deux ans, et la consommation enregistre une baisse de 0,4% depuis le début de l'année.
Cette crise de confiance s'étend également au monde de l'entreprise. La courbe de confiance des dirigeants reste bien en dessous de sa moyenne de long terme. Les chefs d'entreprise sont confrontés à plusieurs défis majeurs : crise énergétique, incertitudes politiques, faible demande et difficultés de recrutement dans certains secteurs. Ces facteurs pèsent sur les décisions d'investissement, qui devraient diminuer en 2024.
Heureusement, certains indicateurs sont plus encourageants, comme le taux de chômage, historiquement bas à 7 %. Et la Banque de France prévoit une sortie progressive de la période inflationniste, sans récession, ce qui est un signe positif, bien que des incertitudes demeurent quant à la capacité à redonner du pouvoir d'achat aux ménages et à relancer la croissance. Par ailleurs, une forte préoccupation se profile concernant le déficit public, qui atteint 5,7 % du PIB et qui pourrait conduire à des politiques d'austérité susceptibles de nuire aux prévisions optimistes.