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02/10/2024  |  Loisirs Sportifs Marchands

[Communiqué de presse] Étude - OBSERVATOIRE DE L’ESCALADE

Un fort développement et de belles perspectives d’avenir pour l’escalade

En seulement 10 ans, le nombre de grimpeurs a doublé, attirant aujourd’hui plus de 2 millions de pratiquants. Une ascension qui se distingue par la féminisation croissante de la pratique et le très fort engouement chez les jeunes. Le 26 septembre 2024, l’UNION Sport & Cycle a ainsi présenté, en collaboration avec la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade, l’étude exclusive sur le phénomène de la grimpe réalisée auprès d’un panel de 8500 pratiquants. Les résultats, dévoilés lors d’une table ronde réunissant les acteurs économiques et sportifs de la discipline, offrent un éclairage inédit sur la situation actuelle et les perspectives futures de l’escalade en France.

L’escalade, un phénomène de société

Avec 1300 lieux de pratique, notamment boostés par la création de 20 salles privées par an en moyenne ces 10 dernières années et la mise en service de grands équipements emblématiques comme ceux de Laval ou de Troyes, la grimpe s’est installée comme une pratique majeure en France.

Un phénomène qui s’explique, d’abord, par la facilité d’accès à la pratique : « Plus besoin d’habiter à côté de la montagne pour pratiquer », explique Alain Carriere, Président de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade, soulignant que l’installation de murs d’escalade dans des équipements publics de proximité permet également une pratique de masse, accessible à tous et quel que soit l’endroit. De plus, la croissance des salles privées d’escalade en zone urbaine contribue à ce phénomène, avec une « augmentation de 30 % de nouvelles ouvertures chaque année » selon François Petit, Président de Climb Up, réseau de salle d’escalade privées.

Une pratique qui se féminise et qui séduit les jeunes actifs

Qui sont ces nouveaux pratiquants qui ont porté la croissance de l’escalade ces dernières années ? L’étude, lancée auprès de pratiquants engagés, démontre tout d’abord une féminisation de la pratique : ces dernières représentent 42 % des pratiquants, et 58 % des néo-pratiquants (moins de 2 ans), faisant ainsi de l’escalade une activité quasiment paritaire. Alain Carrière évoque ainsi une « évolution significative vers la féminisation, majoritaire chez les jeunes femmes, avec une tendance qui continue de s’accentuer ».

La dynamique des Jeux Olympiques a continué de renforcer l’intérêt des jeunes pour ce sport : « La fréquentation a augmenté de 17 % en septembre, et l’escalade urbaine se développe particulièrement chez les 15-25 ans », déclare François Petit, notant ainsi une continuité dans l’enthousiasme pour l’escalade qui touche particulièrement la nouvelle génération. Alain Carrière précise : « les grimpeurs de l’équipe de France sont jeunes, inspirants et performants et leurs résultats, au-delà des Jeux Olympiques, ne peuvent que résonner auprès de nouveaux pratiquants ».

L’arrivée de ces néo-pratiquants a ainsi eu un effet notable sur les ventes d’équipement en magasin : « Très rapidement, les pratiquants souhaitent acheter leurs propres chaussons, avec une attention portée à l’esthétique, à de belles photos, et à un bel équipement », affirme Aymeric de Rorthays, Directeur Général du Vieux Campeur.

La grimpe, communautaire et addictive

« L’escalade, c’est avant tout une communauté », souligne François Petit. « Notre sport se distingue des salles de sport traditionnelles en étant un véritable lieu de vie, où les pratiquants peuvent non seulement grimper mais aussi partager des moments conviviaux ». Que ce soit en salle ou en extérieur, l’escalade rassemble et se pratique de manière très régulière. L’étude montre en effet que 84% des grimpeurs déclarent pratiquer une fois par semaine ou plus, grâce notamment à la complémentarité entre les offres des salles privées et des clubs associatifs qui permet aux licenciés d’étendre leur pratique et de progresser. Il convient néanmoins de relativiser ce chiffre, car 66 % des répondants sont des licenciés de la Fédération, naturellement très engagés et assidus à la pratique.

Aymeric De Rorthays évoque lui aussi « la dimension communautaire et esthétique » de l’escalade, avec des pratiquants « qui, très rapidement, investissent dans leur propre matériel et partagent leur expérience sur les réseaux sociaux, transformant ce sport en un véritable phénomène culturel ». Un engouement qui a été renforcé auprès des jeunes à la suite de la sortie du film d’Inoxtag en septembre, avec de nombreux adolescents (12-17 ans) qui viennent en magasin pour se lancer dans la pratique de la grimpe outdoor.

L’avenir de l’escalade : un maillage national et l’accélération des démarches écologiques

L’escalade a aujourd’hui un rôle de leadership à jouer dans la sensibilisation aux enjeux environnementaux. En effet, les grimpeurs sont de plus en plus sensibles à ces questions, comme en témoigne le fait que 59 % des pratiquants ressemèlent leurs chaussons pour les réutiliser. « Nous sommes en pleine transition écologique avec des prises d’escalade plus respectueuses de l’environnement et des pratiquants qui prolongent la durée de vie de leur matériel en ressemelant leurs chaussons », affirme Aymeric de Rorthays. De plus, Alain Carrière explique que la Fédération « intègre des modules d’éco-responsabilité dans toutes ses formations diplômantes », soulignant que des actions comme le nettoyage des sites de grimpe font partie intégrante de la culture historique de l’escalade.

Par ailleurs, le marché de l’escalade en France connaît une croissance importante. Avec un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros uniquement pour les salles d’escalade, et 500 millions en incluant tout le matériel dédié à la verticalité, l’escalade continue de se développer. « Nous allons continuer à mailler le territoire, en particulier dans les petites villes », déclare François Petit. Alain Carrière ajoute que « dans les villes moyennes encore non équipées, il reste de nombreux endroits à développer ».

En outre, plusieurs événements viendront renforcer dans les mois à venir cette dynamique récente. Parmi eux, on peut citer le week-end « Faîtes de l’escalade » les 4 et 5 octobre, l’organisation du Salon de l’escalade prévu début janvier sur Paris, sans oublier le circuit national des compétitions et les étapes de Coupes de Monde en France, portés ou accompagnés par la FFME. Afin de suivre les indicateurs majeurs du secteur, l’UNION sport & cycle prévoit également d’installer un baromètre de l’escalade pour toujours mieux connaître la pratique et proposer des rendez-vous réguliers autour de ses enjeux.

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