keyboard_arrow_up
>
Sport santé
>
21/01/2025  |  Sport santé

Le sport malmené par le gouvernement Bayrou

Malgré un discours plutôt bienveillant du Premier ministre, le gouvernement a tenté d’obtenir au Sénat une réduction de 34 millions d’euros supplémentaires sur le budget du sport dans le projet de loi de finances 2025.

Les déclarations du Premier ministre sur le sport lors de son discours de politique générale mardi 14 janvier n’ont pas résisté longtemps. Un amendement visant à réduire de 34 millions d’euros supplémentaires le budget alloué au sport a été déposé subrepticement par son gouvernement à deux heures de l’examen du projet de loi de finances au Sénat jeudi, en complète contradiction avec ses propos. « Mais quel est le message politique envoyé aux millions de sportifs français de vouloir marginaliser le sport quelques mois après la réussite des JOP de Paris 2024 ?! » s'interrogeait alors l'UNION sport & cycle au nom des entreprises du secteur.

L’amendement cavalier du gouvernement a été rejeté par le Sénat qui en a également profité pour voter une mesure prévoyant le transfert de 80 millions d’euros du budget dédié au Service National Universel (SNU) vers la « mission Sport ». Malgré ce sursis, le sport reste à la merci des arbitrages à venir entre le gouvernement et le parlement sur le budget de l’Etat.

Le sport avait déjà subi des ajustements à hauteur de 188 millions d’euros dans la première version du PLF 2025 du gouvernement Barnier, affectant des dispositifs comme le Pass’Sport et suscitant de grandes incertitudes quant au Plan 5000 équipements. Avec un budget initial qui peine à atteindre 1 milliard d’euros, soit seulement 0,2 % du budget de l’État,  une nouvelle coupe aggraverait une situation déjà préoccupante.

Quatre phrases sur le sport

François Bayrou avait pourtant eu des mots plutôt bienveillants pour le sport et la mobilité. D’abord en souhaitant renforcer le "Plan Vélo » évoquant une enveloppe de 50M€ - lire par ailleurs. Puis en annonçant la mise en place de « 100 000 bilans d’activité physique annuels destinés aux personnes atteintes de maladies chroniques ». Le Premier ministre avait même insisté sur l’importance du sport à l’école, durant son discours de politique générale affirmant que « le sport, comme la culture, est un puissant facteur de cohésion, d’épanouissement et de fierté. Nous avons vécu une année olympique historique, avec devant nous le projet Alpes 2030. Et nous savons que c’est à l’école que se joue l’avenir du sport ».

Reste à savoir si ces bonnes intentions résisteront face à la pression politique qui s’exerce sur un gouvernement dont la pérennité reste très incertaine.  

A voir également