Joël Giraud critique un rapport négatif sur l'avenir des stations
Nourri de 500 entretiens menés à partir d’une connaissance pointue de la montagne, le rapport du député des Hautes-Alpes Joël Giraud et ancien ministre de la Cohésion des territoires, publié lundi, apporte une base de travail pour débattre de l’avenir de la montagne.
Commandé par Elisabeth Borne, alors Première Ministre, il était resté dans un tiroir depuis 6 mois jusqu’à ce que Joël Giraud s’autorise à le rendre public alors que Matignon a changé de locataire et que la Cour des Comptes a publié un récent rapport sur le sujet.
Les 34 recommandations de Joël Giraud ouvrent donc des horizons. D’ailleurs, le député estime « qu’il n’est pas décent de publier un rapport concluant qu’il n’y a pas d’avenir pour la montagne » dans une interview publiée en début de semaine dans différentes éditions du Dauphiné Libéré.
Il précise toutefois que « le rapport de la cour des Comptes a le mérite de secouer ceux qui sont dans le déni du changement climatique ».
Certaines propositions de Joël Giraud risquent d’être très discutées, dont celle de l’arrêt du financement des équipements de neige de culture. Le député propose également d’étudier les modalités de prise en charge d’une partie de la dette des collectivités gérant les remontées mécaniques en direct contre abandon de tout ou partie de l’activité ski. Autre grande préconisation : Adopter un moratoire sur les nouveaux programmes immobiliers touristiques.
Enfin, l’organisation des JO de 2030 peut être bénéfique pour Joël Giraud, car ils bénéficieront de financements exceptionnels. « Les infrastructures ferroviaires, par exemple, sont totalement obsolètes. C’est l’occasion de les refaire » dit-il au Dauphiné Libéré.
Sa conclusion ? « Le réchauffement climatique n’est pas un leurre. Il faut agir vite ».