Gil Avérous veut présenter la loi Héritage au Parlement d’ici à l’été
« Dès le début du mois de janvier, nous réunirons tout le monde, toutes les nouvelles gouvernances des fédérations sportives et nous travaillerons sur un délai relativement court, parce que l'objectif n'est pas que ça traîne pendant des mois et des mois » a déclaré le ministre.
Il a rappelé que le travail a déjà été commencé lors de commissions Héritage. « Ce qu'il reste à faire, c'est de collationner tout ça, et de le structurer pour que ce soit un programme clair, compréhensible, et que nos concitoyens comprennent la philosophie des choses ».
En détaillant quelque peu les contributions en cours à cette future loi Héritage, Gil Avérous a expliqué, avec humour « avoir l’habitude de voir un peu partout l’Union Sport & Cycle et son délégué général » avec qui il entend travailler dans le cadre de cette loi héritage.
L’Héritage des Jeux pour transmettre aux générations futures avec un programme de 4 ans
Sa volonté est de transmettre, insistant sur ce verbe, aux jeunes générations grâce à cette loi avec « une vraie volonté de porter une politique sportive globale avec un horizon qui soit atteignable ».
Il souhaite donner à la jeunesse, la volonté de faire du sport de manière collective. « La pratique individuelle doit être encouragée, mais je souhaite mettre le paquet sur la pratique collective. Parce qu'on connaît un peu le délitement de la cellule familiale. On a besoin de permettre à des jeunes de trouver un cadre où il va y avoir le respect des règles, le respect des horaires, l'entraînement, le goût de l'effort, la victoire… ».
Développement du sport en entreprise et du sport universitaire
Gil Avérous entend donc emmener la jeunesse vers le sport, mais également généraliser la pratique du sport auprès de différentes cibles de la population. « On a beaucoup fait le focus sur l'école. Je pense qu'il faut qu'on fasse un focus maintenant sur l'entreprise et sur l'administration et aussi sur le sport universitaire. Ça existe déjà, mais cela est moins développé qu'à l'étranger, parce qu'on n'a pas les mêmes équipements. Le sport universitaire doit revenir dans les radars et on doit s'y atteler ».
Cette loi Héritage, il l’a souhaite comme une boîte à outils à destination des territoires. « L'objectif c'est pas d'avoir un plan uniforme qui s'applique de manière unilatérale, mais de laisser à chaque territoire le soin de l’activer, en métropole comme un outre-mer ».
Financement des infrastructures et focus Piscine
Gil Avérous est revenu quelques minutes sur les moyens et notamment sur le soutien de l’Etat à la création d’équipements sportifs. Le ministre a qualifié le plan 5.000 équipements de réussite au vu des très nombreux retours positifs des élus en expliquant que le plan « Générations 2024 », moins connu, représente 100 millions d'autorisation d'engagements pour les années 2024 à 2026.
Son objectif est d’augmenter ce montant pour les deux années à venir. « J'essaye de convaincre mes collègues du gouvernement d’augmenter la taxe sur les paris sportifs qui va au sport ».
Il aimerait disposer d’une cinquantaine de millions d'euros supplémentaires pour « aller un peu plus loin sur certains équipements ». Ils pourraient être fléchés vers la rénovation des piscines en région et la construction de bassins en Ile-de-France. « On a un vrai sujet avec les piscines qui ont dû être fermées sur décisions préfectorales » a-t-il déclaré. Gilles Avérous a expliqué recevoir « de plus en plus de demandes à l'Assemblée » et il indique avoir fait passer le message au Premier ministre.
Disponibilité des équipements sportifs
Rénover, construire, mais également optimiser l’existant figure dans la feuille de route. Gil Avérous travaille à augmenter la disponibilité des équipements sportifs via la mutualisation des équipements de certains établissements scolaires, tout particulièrement ceux des lycées pour les ouvrir à la pratique des clubs sportifs sur conventionnement.
« Le sport ce n’est pas combien ça coûte, mais combien ça rapporte ! » a-t-il lancé à une assistance ravie d’entendre un tel message. « L'année prochaine, la cause nationale, et c'est une chance pour nous, sera la santé mentale. Cela nous permettra de ne pas nous arrêter sur la grande cause 2024 de la pratique sportive, et donc d'enchaîner en restant sur la thématique du sport, mais en l'orientant plus sur le domaine de la santé ».