Les Alpes en piste pour 2030
« C’est une candidature commune, du CNOSF* et du CPSF* avec comme cheville ouvrière les deux présidents des régions Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez et Provence-Alpes-Côte-d’Azur Renaud Muselier, » a déclaré en ouverture David Lappartient, le président du mouvement olympique français. « Nous y allons ensemble, collectivement, unis a-t-il insisté. C’est un vrai travail conjoint ». Le patron du CNOSF évoque aussi une “philosophie” identique à celle des Jeux de Paris 2024 : « Il y aura une réforme complète, une révolution durable qui prendra en compte les enjeux environnementaux, » a indiqué David Lappartient.
Les forces du dossier des Alpes Françaises, qui aura en face ceux de la Suisse et la Suède, seraient multiples selon ses initiateurs. D’abord un budget réduit : il est évoqué 1,5 milliard d’euros pour l’organisation, montant non confirmé. « Parce que 85% des infrastructures sont existantes, a expliqué un Laurent Wauquiez. Seule une patinoire serait construite à Nice. La piste de patinage de vitesse, inexistante en France, pourrait être installée provisoirement dans un hall d’exposition. Ou alors, c’est un stade à l’étranger qui serait utilisé.
L’héritage mis en avant
Ensuite un enjeu environnemental fort. « Ce seront des Jeux sobres et ancrés dans nos vallées, » a poursuivi Laurent Wauquiez. Il a évoqué la mise en place “d’ascenseurs valléens” capables de monter les spectateurs des vallées jusqu’au bord des pistes. De nouvelles liaisons ferroviaires pourraient être créées pour désenclaver des territoires. Renaud Muselier attend lui impatiemment la ligne grande vitesse qui doit relier Marseille à Nice. « On tourne la page au gigantisme, » a-t-il commenté. Ces infrastructures resteront pour les populations après les Jeux.
L’héritage, élément clé de Paris 2024, est justement également mis en avant dans le projet des Alpes Françaises. « Ce sera aussi un concept novateur pour les Jeux, a assuré Marie-Amélie Le Fur présidente du CPSF. Nous restons sur cette dynamique pour développer la pratique des disciplines de montagne par les personnes en situation de handicap. Nous travaillerons aussi sur le concept de “Vallée inclusive” autour de l’handi-tourisme ».
En revanche, à ce stade le projet n’est porté que par les institutions et les politiques. « C’est normal car c’est la première fois que deux régions sont impliquées : c’est un territoire vaste nécessitant d’abord une implication des élus, » a commenté Laurent Wauquiez. David Lappartient, qui clame “y aller pour gagner” a fait remarquer que 400 athlètes soutiennent cette candidature. Deux sont intervenus en vidéo-conférence : la para-skieuse Marie Bochet et Martin Fourcade. Membre du CIO, comme Tony Estanguet à l’époque de la candidature de Paris 2024, le biathlète pourrait peut-être suivre son ainé dans les mêmes traces.
Article offert par notre partenaire https://sportbusiness.club/